Mécanette, ma Canette, ma Papouille d’Amour,
Tu es rentrée dans ma vie le 06/06/06 ma Mécanette…ce nom en a étonné plus d’un ! Pour celles et ceux qui ne savent pas, c’est tout simplement parce que le garagiste de la rue, qui te nourrissait de temps à autre quand tu étais toute petite, t’avait baptisée « Mécano »
Depuis quelques semaines tu te faisais remarquer dans la rue car tu n’étais pas grosse et tu avais un ventre qui s’arrondissait de jour en jour, tu n’avais pas un an et tu n’appartenais à personne.
Ce soir du 6 juin j’ai remarqué que tu avais une petite diarrhée et cela m’a inquiété vu ta gestation. Je t’ai donc mise dans un panier de transport et je t’ai emmenée chez mes parents où nous t’avons installée dans une chambre rien que pour toi.
Tous les soirs je m’attardais dans cette chambre pour te tenir compagnie et te faire des câlins que tu réclamais beaucoup, il était difficile pour moi de te laisser…tu as beaucoup mangé, tu as repris du poids au fil des jours et la petite diarrhée s’en est allée très vite. Puis, nous t’avons accordé les sorties dans le jardin, sous haute surveillance, qui t’ont complètement ravie.
Le 26 juin tu mettais au monde 6 petites merveilles, 6 petits Mécanos… 4 blancs dont 2 mâles et 2 femelles, un noir et blanc et la petite dernière comme toi. Tu as été une maman remarquable et j’ai passé le plus de temps possible avec toi et tes petits. A ce jour, 5 sont encore en vie et en pleine forme
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Lors de ta stérilisation nous avons appris ta séropositivité et je t’ai emmené vivre chez moi où tu étais plus heureuse car il y avait moins de chats.
Ta séropositivité ne t’a pas empêché de très bien vivre pendant quelques années et nous avons connus des moments formidables toutes les deux, inoubliables.
Jusqu’au jour où un méchant lymphome est venu troubler notre bonheur. Opération, diagnostic affreux, convalescence à peine achevée et la douleur est venue s’abattre sur nous, la douleur physique sur toi et la douleur morale sur moi de te voir ainsi souffrir, c’était insupportable…j’ai pris l’ultime décision rapidement car ce cauchemar ne pouvait durer. Je t’ai fait endormir à jamais sur mes genoux à la maison le 13/10/2010.
C’était il y a un an et j’ai l’impression que c’était hier, et il n’y a pas un jour sans que je pense à toi. Je te vois aussi beaucoup à travers tes enfants que je vois très souvent, Pypo est celui qui te ressemble le plus.
Aujourd’hui tu reposes au fond du jardin de mes parents, au bord de la rivière, où nous nous installions confortablement toutes les deux de longs moments pour observer les canards sur l’eau…
Les yeux fermés je sens encore les baisers que je te faisais, que tu aimais tant, sur ton front ma Papouille d’Amour…à jamais…