Le Courrier Picard. Samedi 22 mai 2004
« ChatHuttes » les aime sauvage
L’Association les « ChatHuttes » attrape les chats errants pour les stériliser et les tatouer à son nom. Elle lutte ainsi contre leur prolifération et les protège de la fourrière qui les euthanasie. Pas bête.
Cela nous « flinguait » de voir tous ces chats sauvages se faire ramasser puis tuer. Ils n’ont pas demandé qu’on les ramasse ! » Pas touche aux chats des rues, sinon gare à Myrtille et Audrey. OK ?
Les deux filles, bénévoles à la SPA de Poulainville (société protectrice des animaux), sortent les griffes quand elles se mettent à parler de protection des chats errants vivant sur le territoire d’Amiens. Logique : c’est le but principal de l’association Les « ChatHuttes », qu’elles ont créée avec trois autres personnes.
« Pour l’instant, deux tiers des chats errants ramassés par la fourrière sont euthanasiés. C’est un chiffre que nous a donné la mairie. Le dernier tiers est soit récupéré par les propriétaires, soit par les refuges qui ne prennent que les chats qui ont des chances d’être adoptés » expliquent-elles.
ChatHuttes rend les chats libres
« Notre association agit pour lutter contre la prolifération des chats, en les stérilisant. Pour nous, c’est la seule solution humainement envisageable et la plus fiable quant au résultat. L’euthanasie ne résout rien. La preuve, la fourrière attrape toujours plus de chats ».
Une fois repérés et trappés, « ChatHuttes » fait examiner les chats par un vétérinaire. Ils sont ensuite stérilisés et tatoués au nom de l’association. Ce qui leur permet de bénéficier du statut de chat libre.
« Si la fourrière les trappe par inadvertance, elle ne peut plus les euthanasier. Elle nous appelle et on va les récupérer », explique Myrtille. « Je sais bien que dans certains quartiers, les chats pullulent et qu’ils nuisent aux habitants. Mais notre volonté de réguler les populations par la stérilisation, peut justement permettre aux hommes et aux chats de vivre en harmonie ».
Plus du tout d’organe de reproduction pour les chats, et moins de gêne pour les humains. L’idée en fera peut être sourire quelque uns, mais elle tient la route. « Un chat castré n’appelle plus la femelle, il ne miaule plus et n’a plus besoin d’uriner pour marquer son territoire » précise Myrtille. CQFD.
Audrey : 06.75.30.10.11
audreylefe@yahoo.frMyrtille : 03.23.52.92.23
myrtilleboucherit@yahoo.fr