Chiens et chats, à la boucherie par millions
Les chiens et les chats sont aussi aimés… pour leur viande. Dans de nombreux points du globe, mais surtout en Asie, ces animaux sont consommés. Leurs conditions d’élevage et surtout d’abattage sont choquantes.
20 millions au moins
Selon l’association américaine, Animal People, particulièrement en pointe sur ce dossier, il pourrait y avoir de 13 à 16 millions de chiens consommés en Asie du Sud-est, essentiellement en Corée du Nord, en Corée du Sud (bien que le gouvernement ait officiellement interdit la production et la consommation), au nord Vietnam et en Chine. Quatre millions de chats seraient également concernés.
Extrapolations
Toutefois, l’association souligne que ces données ne sont que des extrapolations, effectuées à la suite d’enquêtes dans les pays concernés. Mais comme aucun de ces Etats ne fait mention de cette consommation dans ses statistiques agricoles, il est impossible de chiffrer précisément l’ampleur du phénomène, qui est sans doute sous-évalué.
Superstition
Dans ces pays asiatiques, la consommation de la viande de chats ou de chiens correspond à diverses aspirations. Les animaux peuvent être mangés par superstition, les personnes croyant alors aux vertus bénéfiques de ce plat et le consommant à des dates précises. Une autre motivation peut être la tradition, ce qui est le cas pour certaines minorités ethniques, qui font de leur alimentation une manifestation de leur singularité. En d’autres cas, la supposée valeur aphrodisiaque de leur viande est un motif de consommation. La famine conduit aussi les habitants à se résoudre à manger leurs compagnons. Enfin, et c’est un aspect qu’il ne faut pas négliger, certains mangent du chien, tout simplement parce qu’ils trouvent cela bon. Au Vietnam, un repas de chien partagé entre amis s’accompagne souvent de force boissons.
« Fermes spécialisées »
Le plus choquant dans la consommation de chiens dans le pays d’Asie est la façon dont les animaux sont traités. En Chine, des « fermes » élèvent les chiens dans des conditions déplorables. Le scandale suisse des chiens de race Saint-Bernard, vendus à ces élevages d’un autre âge, a permis de prendre la mesure du phénomène. Au Vietnam, ce sont le plus souvent des chiens errants qui sont volés, dans les rues et finissent dans les menus des restaurants.
Souffrance
Et le pire est la façon dont la mort est infligée à ces animaux. En effet, la tradition veut que les clients trouvent la viande meilleure, si l’animal souffre au moment de l’abattage. Les façons de procéder sont multiples et terriblement efficaces. Ce sont, le plus souvent, des chiots de huit à dix mois, qui finissent dans des casseroles.