Nebraska je te demande pardon. On a dû te faire endormir ce matin. Parce qu'on a préféré ça à une longue agonie dehors dans de grandes souffrances. Parce qu'il n'y avait pas de traitement pour te sauver.
On s'est connus il y a 4 ans quand on t'a trappé pour te stériliser et t'identifier. Tu n'étais pas très content d'être enfermé pour ta conva et tu me l'as bien fait savoir
. Tu étais un vrai matou, un sauvage, un libre. Tu chérissais ta liberté et tu avais bien raison, la liberté c'est précieux. Mais elle a un coût. Aujourd'hui j'ai dit à mes chats de penser à toi, de mesurer la chance qu'ils ont d'avoir quelqu'un pour veiller sur eux, pour les soigner quand ils ont un bobo, pour apaiser leurs douleurs, pour leur fournir un toit bien chaud l'hiver. J'aurais tenté, ces 2 dernières semaines, de te montrer les bienfaits de quelqu'un qui s'occupe de toi, te soigne et t'offre la sécurité. Comme je n'ai eu que de rares coups de patte et crachouillis, tu trouvais peut-être ça pas si mal. En tout cas merci parce que tu as été bien gentil et patient durant ton traitement, malgré l'enfermement. ça n'aura pas suffi à te sauver malheureusement
au moins tu ne souffrais plus trop. On t'oubliera pas matou des jardins.
ça va sembler bien vide sans toi aussi là-bas...
Va donc pas pleurer
Y s'baladait peinard
Il avait pas d'collier
Il était libre d'aller
Et d'rev'nir pour bouffer
Il était même pas prisonnier
De ton amour insensé
T'aurais quand même pas
Voulu qu'y vive comme un con
Sur le canapé
Loin des gouttières des pigeons
C'était un aventurier
T'aurais pas voulu qu'on l'attache
Y t'aurait miaulé : "Mort aux vaches !"
C'était un vrai sac à puces
Encore plus libre qu'un chien
Pas l'genre pour un su-sucre
A te lécher la main
Mais la liberté tu vois
C'est pas sans danger c'est pour ça
Qu'elle court pas les rues et les toits
C'était un vrai Titi
La terreur des p'tits oiseaux
La nuit y s'faisait gris
Pour les croquer tout chauds
C'est un peu salaud
Mais t'as jamais mangé d'moineau
C'est pas plus dégueu qu'un MacDo